Le Christ recrucifié

 

 


Un éternel Vendredi saint

 

À la cérémonie religieuse en l’honneur de Jean-Marie Le Pen, au Val-de-Grâce, ce jeudi 16 janvier 2025, sa petite-fille a fait l’éloge d’« un militant et un chef, un soldat et un homme lettré, un mineur de fond […], un tribun et un visionnaire. » Plus intimement, elle a parlé d’« un camarade insolent, bagarreur […] maniant le verbe, la meilleure de tes armes, comme on manie le fleuret. » Elle a vanté le combattant qui n’aimait rien tant dans ceux qui s’opposaient à lui que leur goût du combat. Bref, ce discours avait tout d’une apologie de la violence, prononcé au cœur d’une Église officielle. Les catholiques conservateurs d’ultra droite en ont eu pour leurs attentes.

   Il n’y a pas de contradiction plus atroce. Prôner la violence au nom de Jésus, qui n’a eu de cesse de dénoncer toutes les formes de violence, est un blasphème (si ce mot a un sens). Nous vivons un éternel Vendredi saint et le meurtre de l’innocent est perpétuellement recommencé. Ce surplace, depuis 2 000 ans, est macabre.

 

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