« Dieu est mort »
Il n’y aura pas de jugement
Depuis que les hommes des Lumières, et
surtout leurs descendants zélés, se sont débarrassés de Dieu, la morale a
disparu avec la menace du Jugement. « Si Dieu n’existe pas, alors tout est
permis », avait prévenu Dostoïevski. Les modernes ont pris la sentence au
mot : puisque Dieu n’existe pas, profitons-en !
Déjà
une morale qui ne fonctionnait que sous peine d’un châtiment éternel, ce
n’était pas très malin. Mais pas de morale du tout, c’est encore plus
catastrophique. Comment, dès lors, les rapports entre les humains sont-ils
régis ? Ils s’observent et craignent (il est toujours question de crainte) de « perdre
leur image ». Mais « l’image » vaut-elle un code moral ?
Loin de là. Les réseaux sociaux laissent filer, à la vitesse de la lumière, des
énormités, pour ne pas dire des monstruosités, et les propriétaires de ces
réseaux refusent de réguler le système. Leur « image » est-elle
ternie par ses comportements odieux ? Bien au contraire. Ils sont
populaires, ils sont admirés… La culpabilité ne les ronge pas et leur
conscience a disparu avec Dieu.
L’immoralité fait loi. Avec
elle, s’abattent en tombereaux : la laideur, la vulgarité, la grossièreté,
la bassesse des sentiments, les injures, tous les vices que l’envie déclenche, toutes
les manifestations de la violence la plus primitive, le ressentiment malsain,
le mépris et la haine du prochain, tout ce qui défait les nœuds heureux qui
nous retiennent ensemble, encore un peu… Les diablotins sadiques s’amusent,
paraît-il. Ils sont sinistres comme l’enfer.
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