I.A.
Proxy
Les machines ont été conçues, à l’origine, pour
soulager les pauvres humains des tâches pénibles et harassantes.
Louable intention. L’informatique a aussi permis de se débarrasser,
partiellement, des routines répétitives abrutissantes. Elle permet de réaliser
des calculs faramineux en un temps record. Tout cela est bien utile. Quant à
l’Intelligence Artificielle, elle est censée penser à notre place, comme si
penser était une besogne « pénible et harassante ». Or, c’est le
contraire qui est vrai. Penser est l’activité humaine la plus joyeuse qui soit,
si elle consiste à réfléchir, imaginer, créer, inventer, concevoir, s’étonner.
Vouloir nous priver de cette noble tâche est une négation de soi, un reniement de
notre propre humanité.
L’I.A. a été conçue par des ingénieurs, pas
des poètes, des hommes (le plus souvent) qui jouaient au Lego ou au Meccano à
quatre ans, qui s’amusaient à démonter leur mobylette à quatorze ans, et qui, à
trente ans, manipulent les mots et les concepts comme des jetons de scrabble.
Croire, un seul instant, que ChatGPT ou DeepSeek sont capables de dire des
choses aussi intéressantes et inattendues qu’un enfant de trois ans est une
sottise absolue. Déléguer sa faculté de parole à une machine est une lâcheté.
Prétendre que l’I.A. nous dépasse en intelligence est tout simplement un
acte superstitieux « digne » des pires croyances au dieu Mammon.
Comme les adorateurs de Mammon, l’objectif des fidèles de ce culte obscure,
c’est l’argent, les profits par tous les moyens, un culte qui pousse à tous les
sacrifices. À Ba’al Mammon, on sacrifiait les premiers-nés, animaux ou humains.
Aujourd’hui, on offre un téléphone cellulaire à des enfants de moins d’un an.
Effrayante continuité.
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