Caméo
Le « testament » de Cléopâtre
Shakespeare se
met rarement en scène. On peut quand même trouver, ici ou là, sa signature.
Ainsi parle-t-il de lui-même à la fin d’Antoine et Cléopâtre.
La reine d’Égypte parle avec Charmion, sa servante.
Après sa défaite, elle a honte de l’« image » qu’elle va laisser à la
postérité :
Cleopatra. Saucy lictors
Will catch at us, like
strumpets ; and scald rhymers
Ballad us out o’ tune ; the
quick comedians,
Extemporally will stage us,
and present
Our Alexandrian revels. Antony
Shall be brought drunken
forth, and I shall see
Some squeaking Cleopatra boy
my greatness
I’ the posture of a whore.
CLÉOPÂTRE. – Des
licteurs vulgaires
Nous caricaturerons comme des prostituées, et de minables
rimeurs
Écrirons des chansons qui sonneront faux. Des comédiens
pressés
Improviseront sur nous, et montreront
Nos turpitudes d’Alexandrie. Antoine
Sera présenté comme un ivrogne, et je verrai
Quelque garçon qui n’a pas mué jouer la grandeur de
Cléopâtre,
Sous les traits grossiers d’une putain.
Antoine
et Cléopâtre, V, 2, 213-220.
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