Le déclin de l’empire américain

 

Que reste-t-il du modèle américain ?

 

Avant les réseaux sociaux, avant même que l’on parle d’influenceurs, l’Amérique faisait rêver, on parlait d’un modèle américain.

   Cette nation à laquelle tout semblait réussir – quand on voulait bien oublier les grosses misères endurées par les peaux-rouges et les peaux noires – était celle vers laquelle tout le monde aspirait. La Terre promise. La liberté. Revoir les scènes déchirantes des arrivées des migrants à Ellis Island !

   Aujourd’hui, on se demande comment ce peuple à qui tout souriait, champion des prix Nobels et patrie où tous les talents étaient capables de s’exprimer, a pu mettre à la tête de son gouvernement une bande de bras cassés dont on n’est pas sûr qu’ils aient jamais lu un livre sérieux en entier !

   Tout s’est fracturé à partir des années 1980, avec la dérégulation et la montée du « chacun pou soi ». La dernière manifestation de l’Amérique comme centre du monde fut la chanson collective de Michael Jackson et Lionel Richie, We Are the World, en 1985.

   On dirait que l’Amérique se déteste. Obstinée à nuire à elle-même, elle coupe les ponts avec le reste du monde : America first. Bizarrement, en ayant renoncé à sa vocation universelle, l’Amérique a perdu son authenticité. Peut-être n’a-t-elle jamais existé ?