Triste com.
Et fiers de l’être
Je regarde assez peu Instagram ou site
équivalent. S’il m’arrive, par malheur, d’y jeter un œil, je suis effondré par
la sottise accumulée en un espace aussi réduit. Rares sont les illustrations
intelligentes ou sollicitant notre intelligence. Quand l’humour n’y est pas
graveleux, il est d’une crasse innommable. « Grâce » aux truquages
des images de synthèse, les personnalités en vue, de tous bords, sont
caricaturées de façon insolente, triviale, moche pour tout dire. C’est
généralement dégradant, ou carrément méchant. Qui cela amuse-t-il ?
Le spectacle de l’humiliation a-t-il un sens ? Le rire qui est censé
l’accompagner est-il digne ? On riait aussi beaucoup au spectacle des femmes
tondues à la Libération…
Si
maintenant on examine le phénomène du côté des « auteurs » ̶ le
plus souvent anonymes ̶ de ces grossièretés,
si l’on tente de juger ces procureurs improvisés, on peut se poser la
question : ont-ils idée du dégoût qu’ils suscitent ? Ils se croient
admirables, ils ne sont que vulgaires. L’insulte qu’ils manipulent n’est pas
loin du blasphème. Quelle conscience ont-ils de leur discours ?
Certains reconnaissent ‒ des sondages récents
en font état ‒ qu’ils profitent des
réseaux pour lâcher la part la plus mauvaise de leur « âme ». C’est
l’exutoire, la purge. Les réseaux sociaux sont des « lieux
d’aisances ».
La
perversité de la mécanique, c’est que la lecture de calomnies et d’insultes
basses encourage les followers à en rajouter. C’est la spirale de
la destruction violente, une image de l’enfer, la reproduction, après 50 000
ans, du lynchage primitif.
Comme titre j'aurais plutôt choisi "triste .com "
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