L’universel en panne
La diversité pervertie
« Là
où est l’Esprit, il y a toujours un mouvement versus in unum, ‘‘vers
l’unité’’, mais jamais vers l’uniformité. »
Pape François, Un temps pour changer.
Prétendre que les droits de l’homme ne sont pas
universels est une grave atteinte à notre humanité dans sa définition même.
Au nom de
la diversité et du droit de chacun à choisir ses aliénations, certains veulent
nous convaincre que les Chinois, les Russes, les Indiens ou les Africains n’ont
pas besoin de nos droits de l’homme. Dans leur aversion de l’Occident,
ils rejettent tout ce qui est universel, sous prétexte que c’est l’Occident qui
a inventé l’universel. Il n’y aurait d’universel que le particulier. Un tel
oxymore est proche du délire.
Mais il y a plus grave. En niant à l’humanité
la possibilité de faire humanité, ils nient leur propre humanité, c’est-à-dire le
concept même de personne humaine. Il est vrai que dans les rues
chinoises, on croise peu de personnes authentiques, seulement des individus passifs,
soumis à un régime dictatorial accablant. On ne croise pas davantage de personnes,
au sens noble du terme, en Russie, ou en Iran…
L’ironie
mauvaise d’un tel comportement réside dans le fait que c’est au nom des
« droits de l’homme universels » ─ qu’ils dénoncent ─ que les
réfractaires à l’universel revendiquent la reconnaissance de leur différence.
Cette même revendication s’accompagne de la proclamation d’universalité de leur
droit à désobéir au droit universel. L’embrouille est totale.
La haine
de l’Occident et de ses « Lumières » est une régression effrayante,
un retour vers le chaos primitif d’où nous sommes sortis il y a 100 000 ans,
sur tous les continents en même temps.
Comme ni
les Chinois ni leurs coreligionnaires ne peuvent nier indéfiniment la réalité
de la personne humaine ─ une « invention » certes récente, mais une
réalité incontournable ─, ils construisent, pour se convaincre, une réalité
virtuelle faite de désinformation, de fake news, de post-vérité, d'idéologie et de propagande, de mensonges tout simplement, et ont même conçu des citoyens virtuels, sous
contrôle électronique permanent. Ce scénario est la preuve même de leur égarement.
Ce n’est
pas être bien grand savant que de prédire que cette fiction
ne tiendra pas. Le château de cartes peut s’écrouler au moindre souffle.
Allons-y à pleins poumons.
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