Phénomène de masse

 

Le jeu de la mort 

Squid Game  est devenue depuis 2021, au niveau international, la série télévisée la plus regardée de Netflix comptabilisant plus de 1,5 milliard d’heures de visionnages. C’est aussi la série la plus violente qui ait jamais été diffusée. Le « fond » de l’histoire est un « jeu » de survie dans lequel les personnages sont exposés aux pires situations, et dont la « règle » énonce que tous les coups sont permis, surtout les plus cruels. La violence y est particulièrement raffinée, tant physique que psychologique. La série est évidemment « déconseillée » aux mineurs, mais qui vérifie ce qu’ils regardent sur Netflix, dans leur chambre ou sur leur téléphone ?

   Le succès de cette série est en partie lié aux moyens mis en œuvre par les producteurs, mais pas seulement. Récompensée par un nombre étonnant de d’Emmy Awards et de Golden Globes, Squid Game bat tous les records d’audience et de « retour sur investissement ».

   Cela n’explique pas tout. Sur quoi ce succès mondial repose-t-il surtout ? C’est la demande qui crée le produit. Nos concitoyens, abreuvés de violence dans l’actualité, n’en ont pas assez ; ils veulent « vivre sans temps mort, jouir sans entraves », comme le proclamaient leurs grands-parents en 1968.

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Vous avez bien vu la croix et le poignard associé sur la bande-annonce. Nous avons affaire à de la fiction sacrificielle dans laquelle le christianisme est récupéré pour être mieux dévoyé. Il n’y a pas, dans cette œuvre dramatique, de bons ni de méchants, le but n’est pas la justice, les coupables ne sont jamais punis, on sort de l’épreuve sans aucune catharsis, c’est de la violence pour rien, de la violence moderne, propre à notre monde, signifying nothing.

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Je n’ai évidemment vu aucun épisode de cette chose repoussante. Ma source est Wikipédia.

 

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