Poésie
De Miguel de Cervantes a don Juan de Oquina
Soneto
Salen
a luz por vuestro buen deseo,
don Juan de Oquina, las heroicas
fiestas
que a la envidia serán siempre
molestas
en cuanto al mundo diere luz
Timbreo ;
el alto ingenio y
las grandezas veo
(a la tierra y al cielo
manifiestas)
de vuestro dueño en ellas, y son
estas
honra de Lemos, gloria de Himineo.
De generosos
ánimos modelo,
leyes de quien las galas la
reciben,
demostración
de bien fundado gusto,
fiestas en fin de quien se alegra
el cielo,
se enamora la tierra, y que
aperciben
venturas nuevas al novel Augusto.
Sonnet de Cervantès à don Juan de Oquina
Sous l’impulsion de votre noble désir, don Juan de Oquina, paraissent au grand jour les fêtes héroïques qui seront toujours, tant que le monde recevra la lumière d’Apollon Thymbrée, détestées par l’envie. J’y reconnais l’élévation de l’esprit et la grandeur de votre maître, manifestes tant à la terre qu’au ciel : ces fêtes sont l’honneur de Lemos*, la gloire d’Hyménée, le modèle pour les âmes généreuses, une loi de qui fait la loi en matière d’élégance, la démonstration d’un goût solidement fondé — en somme, ces fêtes sont la réjouissance du ciel, la séduction de la terre, et elles préparent de nouveaux bonheurs pour le jeune Auguste !
* Le comte de Lemos était le mécène de Cervantes.
Contemporain de
Shakespeare, qu’il n’a jamais connu, Cervantes a aussi écrit des
sonnets.
Source de la
traduction : Le Grand Continent.
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