La vérité dans l’art
Conversion (suite)
La représentation de la même Conversion
de saint Paul peinte par Michel-Ange entre 1542 et 1550, à la chapelle
Pauline à Rome, présente de singulières différences avec celle du Caravage*(peinte
entre 1600 et 1604). Chez ce dernier, Paul de Tarse est bien seul « face à
Dieu ». Chez Michel-Ange, Paul est entouré d’une petite foule apeurée qui
court dans tous les sens. L’éclair venu du ciel, la « foudre » de
Dieu, terrorisent tout le monde. Paul est à terre (atterré ?), secouru par
son ami, Ananie. Cela annonce la suite : Paul s’en relèvera.
Petite erreur de Michel-Ange. Paul a l’air bien vieux sur sa fresque,
alors qu’il n’avait guère dépassé la trentaine au moment de sa conversion. Pour
le reste, je suis admiratif de la « description » de la panique qui
entoure le (futur) converti. Il faut dire que Michel-Ange est le champion du
mouvement. Le plafond de la Sixtine est un immense ballet digne de Maurice
Béjart**. S’il n’avait pas été peintre et sculpteur, il aurait sûrement été
chorégraphe.
* Voir mon article d’hier.
** C’est l’impression que j’ai eu la
première fois que je suis entré dans la chapelle Sixtine. La sensation était si
forte que je croyais entendre de la musique.
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