Anonymat

Sois ton nom Faire écrire un texte pour une intelligence artificielle n’est pas seulement une tricherie, c’est un déni de la personne, une négation de soi. « Signer » ledit texte est une perfidie. C’est vouloir disparaître dans l’acte même de communiquer. La contradiction est carrément explosive. Il y a quelque chose de suicidaire dans un tel comportement. Publier, ou « poster », un « contenu » pour lui donner une large audience, dans l’instant où l’on s’efface, est assimilable à un attentat kamikaze. Le vertige de la mort n’est pas loin. Il ne s’agit pas d’« instinct de mort » comme le nommerait Freud, mais d’un désir de mort, désir paradoxal par excellence, inversion de la vie même. J’ai toujours eu une horreur absolue de l’anonymat. Il y a vingt ans, aux débuts de Wikipédia , j’écrivais dans mon essai Et mon tout est un homme : Je ne suis pas contre Wikipédia ! Je m’en sers comme un autre — pe...