Retrouver le Jésus historique La thèse est éminemment captivante et vouée à l’échec. En effet, que cherchent les historiens ? Des preuves, des témoignages, des faisceaux d’indices, des logiques non contradictoires. Avec le Nazaréen, ils trouvent évidemment des traces avérées — tout le monde admet aujourd’hui l’existence historique de Jésus, sauf quelques « mythistes » illuminés —, mais tous ces « éléments de preuve », aussi irréfutables soient-ils, sont trompeurs. Ramener Jésus à son contexte, à son époque, à la tradition religieuse de ses pairs, à l’environnement humain qui a pu l’« influencer », c’est passer à côté de l’essentiel. Car l’essentiel, c’est justement que Jésus ne peut pas être réduit à ces données, locales, sociales ou autres. Il est nécessairement à part , à côté, ailleurs, hors temps, au-delà. Ni Juif orthodoxe, ni Essénien, ni Pharisien, ni cryptoromain, que sais-je ? Cela est tellement criant...